About me

Massatt Photography est né d’une passion tardive pour la photographie. 
Rien ne me destinait spécialement à me retrouver derrière un appareil photo.
Plus jeune, j’ai été bercé par les récits et histoires que me racontaient des proches sur les spiritualités indienne et bouddhiste. Chère Annick, je ne te remercierai jamais assez pour tous ces moments passés à t'écouter parler des différents sages que tu as rencontrés (Krishnamurti, Arnaud Desjardins, et tant d’autres). Toutes ces histoires que tu m’as partagées ont fait germer en moi quelque chose qui, je pense, était déjà présent. De mon côté, mes lectures sur le bouddhisme ont certainement renforcé cette curiosité pour la spiritualité.
À l’âge de 20 ans, nourri par tous ces récits et fasciné par l'étrangeté que m'inspirait ce pays, j’ai décidé d’entreprendre un voyage “initiatique” au Tibet. Mais au moment de passer à l'acte, je me suis retrouvé face à mes peurs et à mes doutes, et ce voyage ne s’est finalement pas concrétisé. Cette idée ne m’a jamais quitté, et ce n’est qu’à l’âge de 33 ans que ce rêve a pu enfin se réaliser : toutes les conditions — matérielles, émotionnelles et intellectuelles — étaient réunies (quelle synchronicité!). Je suis donc parti pour un voyage de plus de six mois, qui m’a fait traverser quatre pays : la Chine, le Tibet, le Népal et l’Inde.
J'ai toujours eu du mal à me retrouver devant un appareil photo, et je n'avais jamais envisagé d’en faire moi-même. Je trouvais cela compliqué, sans jamais avoir vraiment essayé. Mais avant de partir en voyage, j’ai commencé à m’y intéresser et à déconstruire certaines idées fausses et représentations que j’avais. J'ai donc commencé à prendre des photos et, au vu de mes premiers résultats, je me suis mieux équipé afin d’immortaliser certains moments que je vivrais.
Une fois sur place, le choc a été bien plus puissant que ce que j’avais imaginé : j’ai été absolument abasourdi par les paysages du Tibet, des panoramas à couper le souffle qui imposent le respect, vous rappelant que vous n'êtes qu’une fourmi dans l'univers tout en vous faisant sentir que vous faites partie intégrante de cet immense tout. Une véritable claque…
Le véritable challenge a été de photographier les gens. Le fait d'impliquer une ou plusieurs autres personnes n'a pas été simple. Je me se suis rendu compte à quel point je pouvais parfois ne pas me rapprocher des gens, au propre comme au figuré. 
Au début, je n’étais pas très à l’aise. J’avais une certaine apprehension. Mais grâce à quelques rencontres et une volonté à toute épreuve (sic!), j'ai peu à peu surmonté cette peur et elle s'est finalement dissipée. 
Aujourd'hui, je suis ici pour partager avec vous certaines de mes photographies, des images qui représentent des moments marquants de ma vie, un exercice à la fois intime et puissant.
Cet exercice a été d’autant plus important à mes yeux à cause de la situtation au Tibet. 

J’ai eu la chance d’arriver dans un Tibet relativement “préservé”. Malheureusement, quelques mois après mon départ, en juillet 2006, à mon grand regret, le président Hu Jintao a inauguré la ligne de chemin de fer Golmud (Chine) - Lhassa (Tibet). Cette ligne de chemin de fer allait faciliter l'immigration massive des Han afin de diluer la culture tibétaine, à l'image de ce qui s'est passé au Xinjiang et en Mongolie intérieure.